NEW YORK - Quatre des plus grands fournisseurs d'accès et de services internet américains se sont associés pour lutter contre les spams, engageant des poursuites contre des centaines d'internautes responsables de l'envoi de mails publicitaires non sollicités.
America Online, filiale de Time Warner, EarthLink, Yahoo et Microsoft ont dit mardi soir avoir engagé déposé six plaintes, visant des centaines de personnes.
L'offensive - la première initiative conjointe du secteur contre l'envoi en nombre de "pourriels" - est basée sur la loi CAN-SPAM, votée en 2003 et entrée en vigueur le 1er janvier dernier.
Les plaintes, qui ont été déposées devant des tribunaux fédéraux en Californie, Géorgie, Virginie et dans l'Etat de Washington, citent nommément certains "spammeurs" les plus actifs des Etats-Unis.
Le nouveau texte de loi, baptisé "Contrôler l'assaut de propositions commerciales et pornographiques non sollicités" dont l'acronyme anglais se lit CAN-SPAM, rend illégales certaines pratiques des spammeurs, telles les lignes de titre mensongères, les fausses adresses ou l'utilisation d'un ordinateur tiers pour envoyer des mails sans être reconnu.
Pour les représentants des départements juridiques des quatre plaignants, cette loi facilite leur combat parce qu'elle fixe des normes et des amendes fédérales.
"Les plaintes que nous déposons aujourd'hui ont plus de vigueur qu'auparavant", estime le directeur juridique d'AOL, Randall Boe.
Dans un cas cité dans l'une des plaintes, un internaute ou un groupe d'internautes canadiens a envoyé près de 100 millions de messages à des clients de Yahoo pendant le seul mois de janvier dernier.
Ils revendaient ensuite l'adresse internet des destinataires ayant demandé à être rayé de la liste de diffusion.
Les fournisseurs de services internet estiment que les spams représentent environ la moitié de tout le trafic de courrier sur le net.
Source de l'article: