L'entente représente le cadre général dans lequel les vingt-sept pays membres de l'UE pourront créer des lois qui leur sont propres pour s'attaquer à la propagande. L'Espagne et la Grande-Bretagne, qui disposent déjà de lois sévères en ce sens, n'auront pas besoin de les modifier, alors que d'autres pays comme la Suède ou le Danemark devront adopter une position plus ferme envers les criminels.
Grâce à cette entente, il sera plus facile pour les autorités d'obtenir la coopération des fournisseurs d'accès Internet (FAI) pour identifier les criminels, ont souligné les ministres dans leur déclaration commune.
« L'objectif de cette décision est de donner aux systèmes juridiques dans toute l'Union européenne les instruments adéquats afin de traduire en justice les criminels qui diffusent de la propagande violente en fournissant des informations sur les tactiques terroristes et des instructions pour fabriquer et utiliser des bombes ou des explosifs, et en incitant d'autres personnes à commettre des actes terroristes », ont précisé les ministres.
Selon Gilles de Kerchove, coordinateur de l'UE pour la lutte contre le terrorisme, plus de cinq mille sites Internet européens contribueraient actuellement à « radicaliser les jeunes ». Le nombre de personnes arrêtées pour terrorisme a quant à lui doublé entre 2006 et 2007, soutient Europol, l'office européen de police.
Source de l'article : BRANCHEZ-VOUS (CA)