Le centre sera entièrement dédié à améliorer l'interopérabilité des systèmes de cyberdéfense des pays participants. Il organisera notamment des exercices, évaluera des menaces potentielles et conduira des projets de recherche afin de mieux lutter contre les cyberattaques.
Outre le petit pays de 1,3 million d'habitants, les États-Unis, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Lettonie, la Lituanie et la Slovaquie sont les autres pays qui participeront activement à la création du centre, qui sera installé dans la capitale estonienne, Tallinn.
La décision d'implanter ce centre en Estonie n'est pas le fruit du hasard. Car, en plus de sa résistance aux cyberattaques menées l'an dernier contre ses institutions, le pays balte dispose d'une industrie de hautes technologies en pleine expansion, ce qui lui vaut d'ailleurs le surnom d'E-stonie.
Selon le gouvernement estonien, la construction du centre devrait être complétée vers 2009. Une fois inauguré, le centre disposera d'une équipe d'une trentaine de personnes, dont une quinzaine d'experts en technologies informatiques.
Un an après la cyberguerre estonienne
La « cyberguerre » estonienne s'est déroulée en avril et en mai 2007 après que le gouvernement estonien eut déplacé un mémorial à la gloire des soldats soviétiques au centre-ville de Tallinn.
Le monument représentait pour les Estoniens d'origine russe la victoire sur le nazisme, alors que les autres citoyens le voyaient plutôt comme le symbole de l'occupation soviétique pendant cinquante ans.
De violentes manifestations impliquant des milliers de personnes avaient éclaté à Tallinn, suivies par plusieurs cyberattaques qui ont fait planté les principaux sites Internet du gouvernement estonien et de certaines institutions bancaires. Le premier ministre estonien Andrus Ansip avait alors accusé la Russie d'être derrière ces manoeuvres, ce que le gouvernement russe a toujours nié.
Source de l'article : BRANCHEZ-VOUS (CA)