Mydoom, qui se transmet par les boîtes aux lettres informatiques sous la forme d'un document joint et par le service de partages de fichiers Kazaa, devrait dépasser le virus Sobig.F, selon F-Secure, une société établie en Finlande.
«Si l'on regarde la quantité de courriels, Mydoom a dépassé Sobig.F et est devenu la plus importante attaque virale jamais connue», a indiqué à l'AFP Mikko Hyppoenen, responsable de la recherche anti-virus de F-Secure.
«Dans le monde il a généré plus de 100 millions de courriels infectés» en 36 heures depuis lundi, et, avec une telle vitesse, il devrait «battre» Sobig.F, qui avait généré 300 millions de courriels infectés dans sa première semaine, a-t-il ajouté.
Baptisé Mydoom ou Novarg, ce virus est de type «ver», c'est-à-dire qu'il se diffuse automatiquement à travers les carnets d'adresses des boîtes aux lettres où il atterrit. Il se propage également par le service Kazaa, qui permet à ses utilisateurs d'échanger gratuitement jeux, musique et films.
L'une de ses caractéristiques est qu'au lieu de proposer des photos et messages personnels envoyé par des amis, ou des photos érotiques, il envoie un message d'erreur, demandant au destinataire d'ouvrir un document attaché --et infecté-- pour en savoir plus sur le problème.
Mydoom s'est déclaré lundi soir, heure européenne, c'est-à-dire à un moment où les États-Unis et le Canada étaient encore au travail. Le gros des dégâts est donc à déplorer en Amérique du Nord, tandis que les techniciens informatiques du reste du monde ont eu le temps de concocter des anti-viraux avant mardi, a expliqué M. Hyppoenen.
La plupart des virus informatiques sont particulièrement virulents pendant les premières 24 heures, avant de faiblir sous l'effet des protections anti-virales. Mydom, au contraire, ne présentait toujours pas de signe d'essoufflement passé ce délai, a observé F-Secure.
«Les sociétés et les fournisseurs d'accès à l'Internet filtrent leurs e-mails de façon plutôt agressive, si bien que la plupart des utilisateurs n'auront pas de problème au final, mais cela affecte le fonctionnement des réseaux», qui sont ralentis par flux de courriels infectés, a noté le spécialiste finlandais.
Mercredi, de 400 000 à 500 000 ordinateurs avaient été infectés à travers le monde, F-Secure.
Aux États-Unis, la police fédérale américaine (FBI) a indiqué mardi qu'elle avait ouvert une enquête.
Source de l'article:CYBERPRESSE (CA)