Mac OS, mouchard? Après avoir installé la dernière mise à jour du système d'exploitation - Mac OS X 10.4.7 -, des clients d'Apple ont constaté qu'il se connecte régulièrement aux serveurs du constructeur américain. À leur insu, une émission de données s'effectue toutes les huit heures.
Apple confirme et estime que ces transferts de données participent à la sécurité du système. «Apple prend très au sérieux le respect des données privées de ses clients», a indiqué à notre rédaction américaine un porte-parole du groupe. «Cette fonction est un outil de sécurité (...). Aucune information personnelle n'est transmise à Apple.»
Certains bloggeurs comparent déjà ce dispositif au module antipiratage de Microsoft WGA. Dès son installation sur un PC, il se connectait périodiquement à des serveurs distants sans prévenir l'utilisateur. Depuis l'éditeur l'a modifié, ce qui ne l'a pas empêché d'être poursuivi en justice, dans une procédure où les plaignants cherchent à faire passer WGA pour un spyware.
Vérifier l'authenticité des "widgets"
Mac OS X 10.4.7 réalise une vérification de l'authenticité des widgets, indique Apple. Il s'agit de ces petites applications à télécharger qui affichent par exemple l'heure ou des actualités, quand elles ne prennent pas la forme de jeux.
Baptisée "Dashboard Advisory", la fonction de vérification compare les widgets installés sur le système, qui peuvent provenir de différentes sources, avec la liste officielle proposée par Apple. Cela afin d'éviter par exemple qu'une personne malintentionnée propose une version modifiée, susceptible d'intégrer un code malveillant. Le constructeur précise qu'elle n'étudie pas d'autres composants du système d'exploitation.
Contrairement à Microsoft qui propose une méthode pour désinstaller son WGA, Apple ne fournira pas d'instructions pour désactiver sa fonction, car il s'agit d'un outil de sécurité. Le site spécialisé Macworld.com a cependant publié une méthode de désactivation manuelle, qui n'est pas conseillée aux novices.
En janvier dernier, la firme de Steve Jobs avait déjà été critiquée au sujet de la fonction "MiniStore" intégrée à iTunes. Elle transmettait à Apple des informations sur les morceaux de musique présents sur le système, même sur ceux non achetés via l'iTunes Music Store. Apple a finalement préféré désactiver par défaut cette fonction.
Source de l'article : ZDNET (FR)
http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39362070,00.htm