Y a-t-il beaucoup de cas d'attaques informatiques au Luxembourg?
Alain Kleuls: Notre service est intervenu sur une cinquantaine d'enquêtes pénales liées à la cybercriminalité l'année dernière et nous avons reçu 600 demandes de support technique informatique de la part de la police du Grand-Duché. Le Luxembourg, en tant que grande place financière, intéresse les pirates. Mais il faut savoir que peu de banques installées ici ont des systèmes de web banking attaquables.
Comment expliquez-vous que peu de victimes de piratage informatique portent plainte?
Les gens pensent généralement que l'enquête ne donnera rien, parce que l'origine de l'attaque vient de l'étranger. Dans le cas des attaques sur les systèmes de web banking, les banques préfèrent souvent faire un arrangement à l'amiable avec les clients lésés. Elles font rapidement le ratio entre ce qu'elles perdraient en mettant à mal la confiance de leurs clients, et les sommes, en principe limitées, qu'elles ont à rembourser.
Quand vous dites que les attaques viennent de l'étranger, on parle de quels pays?
Le secret de l'enquête ne permet pas de divulguer d'informations sur les affaires en cours. Tout ce que l'on peut dire, c'est que beaucoup de pistes nous ont menés en Europe de l'Est et en Afrique. Mais récemment, de plus en plus d'attaques semblent provenir de pays plus proches. Les cybercriminels arrivent très rapidement à franchir les barrières de sécurité que l'on met en place. Ils ont une rapidité d'action que nous n'avons pas, parce que nous sommes toujours soumis à des restrictions légales lorsque nous menons nos enquêtes. (...)
Source de l'article : ITOne (LU)
Suite de l'interview sur Le Quotidien (LU)