Google fait la police à sa manière. A défaut d'ériger des sens interdits, la société américaine a décidé d'informer les internautes sur toute une galaxie de sites à risques, en l'occurrence des concentrations virtuelles de spywares et d'adwares qui représenteraient un danger pour l'ordinateur de l'internaute lambda.
Exemple : le site themeXP.org. Son crime ? Proposer en téléchargement aux internautes pléthore de petits programmes (fonds d'écran, icônes...), soupçonnés de dissimuler des programmes malicieux qui s'installent subrepticement sur la machine de l'utilisateur. L'internaute qui cherche à se rendre sur ce site via Google verra donc s'afficher, avant d'accéder à themeXP, une page de mise en garde. On lui suggère aimablement de retourner sur le moteur de recherche afin de modifier ou d'enrichir sa requête. Ou bien, de continuer son chemin à ses risques et périls.
Cette initiative est le fruit d'un partenariat entre le moteur de recherche et Stopbadware.org, une coalition d'origine universitaire (Harvard aux Etats-Unis, Oxford en Grande-Bretagne). Une structure qui recense et informe le grand public sur les risques liés aux spywares et à leurs congénères. Le projet est également soutenu par le constructeur informatique Lenovo et l'éditeur Sun Microsystems.
Les ordinateurs des internautes en danger
« Il ne s'agit pas de dire aux gens "ne faites pas ça, n'y allez pas" ! Il s'agit plutôt de les informer sur les risques qu'encoure leur ordinateur », explique John Palfrey, l'un des universitaires à l'origine du projet, cité par News.com. En pratique, n'importe qui peut soumettre les coordonnées d'un site litigieux à Stopbadware.org. Une fois ledit site passé manuellement en revue, il pourra être mis à l'index, sans que Google n'en interdise pour autant l'accès aux internautes. Le dispositif qui fonctionne outre-Atlantique semble pour l'instant inefficace pour un internaute basé en France, qui peut accéder sans problème au fameux themeXP.org.
Source de l'article : 01net (FR)
http://www.01net.com/editorial/323390/